Voici ma réponse au fluff mettant en scène les carcharodons de Malchy et mes biquettes de l'espace sur leur monde démon labyrinthe.
Première partie écrite par Malcharion consultable ici
PARTIE 2 :
Le temps est quelque chose d'élastique pour le guerrier. Il veille
parfois durant une éternité, s'abrutissant lentement dans une mélasse
d'automatismes, de repos et d'entrainements pour arriver enfin au moment
où de nouveau le temps éclatera. Où de nouveau les décharges
d'adrénalines et les détonations de son arme seront l'unique tempo qu'il
suivra. Le moment où une seconde pourra valoir une vie, ou la mort.
Les gardiens du cœur noir le savent mieux que n'importe quel guerrier.
Il s'écoule parfois même bien des années entre le sang versé. Car ils
sont aux services du labyrinthe et de ses caprices. Le monde démon
s'enfonce parfois loin dans les courants du warp avant de ressurgir dans
l'espace réel, et aucun des gardiens ne tient plus le compte des jours
passés. Car au milieu même de la folie de l'Empyrean, que peut vouloir
dire de telles choses?
Mais le temps de l'action est revenu. L'odeur de la proie s'est épandue
dans les couloirs tortueux. Pas une odeur de peur ou de faiblesse, non
la proie d'aujourd'hui offrira un beau combat. C'est une odeur musquée,
emplie de phéromones et de détermination, une odeur bien connues des
gardiens. Les guerriers favoris de l'empereur marchent de nouveau vers
le cœur noir.
Arghnar avait ressenti leurs arrivée à peine le premier patin
d'adamantium de leurs appareils avait il touché le sol du monde
labyrinthe. Il était lui même enfoncé loin dans les entrailles du dédale
à ce moment là mais en tant que gardien du premier cercle, le
labyrinthe et lui ne semblait faire plus qu'un. Rien ne pouvait errer
dans les couloirs du premier cercle sans que l'ancien chapelain ne le
sache, car à celui qui le sert, le monde démon ne cache aucun secret.
Les cors de guerre avaient alors raisonnés au sein des sombres salles,
et les guerriers partirent pour la traque. La dernière fois qu'il avait
pris la peine de compter ses effectifs, Arghnar avait près de 200
veilleurs et égarés dans sa meute. Les notions de compagnies et de
grades s'étaient effacés depuis longtemps, presque aussitôt après le
serment de l'heure rouge. Aujourd'hui c'est une horde qu'Arghanr a sous
ses ordres et ceux ci sont simples, nul ne doit survivre, le cœur noir
doit rester scellé à tout prix.
* * *
Les intrus étaient en effet de valeureux adversaires. Les premiers
combat avaient été brutaux, âpres... L'ennemi arborait une livrée grise
ornée de motifs tribaux et de circonvolutions, rappelant un peu à
Arghnar le schéma d'un labyrinthe.
Cette pensée le fit sourire, ou plutôt retrousser les babines. Eux même
avaient tentés alors de cartographier ce monde mais cela était
impossible, car le labyrinthe lui même était vivant, et ses chemins
sinueux entrelacés ne cessaient de se déplacer comme un immense nid de
serpents. Le monde démon était un coffre fort dont la serrure changeait
de forme à l'infini. Seuls ses serviteurs avaient une connaissance
instinctive de son plan actuel, et pouvaient utiliser les étranges
portails parsemant les couloirs et salles du dédale.
L'ancien chapelain devait reconnaître que sans cette maitrise du
terrain, l'adversaire aurait été bien plus difficile à affronter. Il se
tenait au milieu d'une grande salle à ciel ouvert, éclairée pour moitié
par un soleil proche et la teinte maladive de l'oeil de la terreur, pour
l'autre par les runes vertes gravées sur les dalles de leur monde.
A ses pieds gisaient les restes d'une escouade esseulée que ses égarés
avaient pris en tenaille. Malgré cela les pertes avaient été lourdes.
Ces proies n'en étaient décidément pas. Ils avaient à faire à des
guerriers brutaux qui ne se laissaient pas facilement submergé et
semblaient plutôt bien résister à l'emprise de folie du labyrinthe.
Alors qu'il retirait son crozius du casque défoncé d'un marine, Arghnar
porta l'arme à sa gueule et sorti une longue langue violette qui lécha
la matière grise grésillant sur l'arme énergétique. Dans un frisson,
l'homme bête se laissa parcourir par les souvenirs du mort cachés dans
sa chair. Il vit la barge de bataille silencieuse en orbite, il
distingua les visages d'officiers lors du conseil tactique précédant
l'assaut. Les forces de l'ennemi n'étaient pas négligeables, il allait
avoir besoin de l'aide du deuxième cercle.
Les égarés de sa troupe se jetaient sans retenue à la curée. Ils avaient
mérité leur récompense et Arghnar laissa ses hommes bêtes se livré au
festin d'entrailles chaudes avant de repartir pour la traque des
derniers survivants.
Une nouvelle silhouette grise apparut alors à l'embouchure d'un couloir.
Seul, et visiblement désorienté, celui ci se figea à la vue du reste
des combats et de la troupe du Gardien. Une nouvelle proie pour Arghnar
et ses égarés. Le chapelain brandit sa masse et lança un cri de guerre
guttural pour recentrer l'attention de ses troupes en plein repas,
lorsqu'un flash de lumière illumina la grande salle. Au centre de
l'explosion se trouvait désormais 6 armures terminator. L'un d'eux ne
portait aucun casque, mais arborait un sourire carnassier. Arghnar
reconnut ses traits de la vision qu'il avait eu et quelques mots
trouvèrent la voie à travers sa gueule écumante:
- ca-pi-taine Né-briu-son.... TUEZ !